BMW

 

En 1917, par fusion de deux usines d’aviation, est fondée une nouvelle entreprise sous le nom de BAYERISCHE MOTOREN WERKE A.G., siégeant à Munich. Un nouveau sigle est adopté: il représente de façon stylisée une hélice d’avion en rotation, de couleur bleue et blanche (les deux couleurs de la Bavière) à bords noirs, et BMW en lettres dorées (à l’époque).

 

La première guerre mondiale en cours fait prospérer l’entreprise, mais la capitulation de l’Allemagne et la signature du traité de Versailles en juin 1919 oblige la société à se reconvertir. Pour assurer la survie de l’entreprise, un contremaître, Martin STOLLE, propose la construction de moteurs pour motocyclettes, et commence par prendre exemple sur le moteur de la Douglas 500.

 

Au printemps 1920, une série de six moteurs d’essai est construite. Les années suivantes sont marquées par la fabrication de moteurs de 494 cm3, d’une puissance de 6,5 chevaux à 3000 tr/mn, vendus à des firmes comme VICTORIA, BISON ou SMW.

 

La première motocyclette entièrement produite par BMW fait son apparition en 1923, la R32, une 500 cm3 avec le nouveau logo BMW sur le réservoir, moteur flat-twin et transmission par arbre.

 

Quelques années plus tard, un monocylindre de 250 cm3 est construit. A la fin des années 1920, la production est complétée d’un modèle 724 cm3.

Pour les courses, les modèles 350, 500 et 750 sont adoptés. En 1935, une 500 est munie d’un compresseurs (105 chevaux à 7000 tr/mn, vitesse 280 Km/h). De nombreux records mondiaux de vitesse sont battus, et les BMW s’illustrent dans les nombreux grands prix de l’entre deux guerres.

 

Pendant les années 30, les moteurs d’avions sortent de nouveaux des chaînes de montage, et en 1939, BMW ne fabrique qu’exclusivement du matériel militaire, dont la fameuse R 71 attelée, héroïne de nombreux longs métrages, ainsi que cette R 12, dont les Gendarmes Français utiliseront les derniers exemplaires après le conflit.

Après la seconde guerre mondiale, la plupart des usines sont sous le contrôle de l'URSS: les russes créent URAL, une marque qui existe toujours, les motos sont des copies presque conformes des BMW.

 

En 1948, BMW est autorisé à reprendre la construction des motos et en 1950, l'usine présente le type R24, monocylindre de 250 cm3. Le succès est immédiat autant à l'intérieur du pays qu'à l'exportation Un autre monocylindre est proposée l'année suivante, il détient le record du modèle le plus vendu par BMW,produite jusqu'en 1955 à 47.000 exemplaires, il s'agit de la R25. Ces monos 250 apportent une bouffée d'oxygène à la marque. L'Europe roule à nouveau en BMW

En 1951 un nouveau modèle de flat-twin voit le jour : le R51/3 avec ses caches culbuteurs striés, son bloc moteur plus rond et compact annonce la ligne BMW "classique" qui durera jusqu'en 1969.

Début 1955 la R50 et la R69 sont disponibles toutes deux équipées de ce dispositif qui assure une bonne absorption aux chocs, mais revers de la médaille, l'inertie importante de fonctionnement se traduit par une direction des plus lourdes... Ce type de fourche sera montée sur tous les flat-twin jusqu'en 1969.

La gamme évoluera en 1960, avec peu de modifications, les R50, R60, R69 devenant les R50/2, R60/2, et R69S. Les série 2 jouissent d'une excellente réputation: tenue de route, confort, freinage efficace, fiabilité, solidité à toute épreuve, propreté et silence de fonctionnement, finition irréprochable, et entretien facile...

De 1955 à 1970 BMW passent des années difficiles, la mode n'est plus aux motos. Ensuite l'invasion des marques japonaises devient préoccupante. A la question de savoir si l'on continue la fabrication de 2 roues, les dirigeants répondent en 1964 par l'embauche d'un motocycliste pratiquant, monsieur Von der Marvitz . Il est chargé de développer une nouvelle gamme moto. Il faut attendre l'automne 1969 pour voir les 3 modèles 500cm3, 600cm3 et 750cm3 de la série 5.

 

A partir de 1958, la Gendarmerie devient un client fidèle de BMW, dotant ses unités de modèles éprouvés. Vers les années 1960, développant son secteur automobile, la firme restreint la production des motos, se limitant aux productions de 500, 600, 750, 900 et 980 cm3.

 

En 1973 pour le cinquantenaire de la marque la série 6 est présentée : R60/6, R75/6, R90/6.

En 1976 apparaît la série 7 en 3 cylindrées, 600cm3, 750cm3 et 1000 cm3. La R 60/7 est la première moto carénée en service dans la Gendarmerie, c’est aussi la première moto peinte à la nouvelle couleur de l’arme, le bleu. La position de conduite très inconfortable obligera l’institution à revoir sa copie.

 

En 1980, La même année, BMW va surprendre plus d'un "béhèmiste" avisé, avec la R 80 G/S (G pour Gelände = tout-terrain et S pou Strasse = route). Elle n'est pas destinée à une utilisation tout-terrain intensive, mais c'est le concept du gros trail routier que vient de lancer BMW.

 

La R 80 RT arrive en 1982. Son guidon haut et son carénage grand tourisme lui procure une position adaptée à la police de la route.

 

En 1984 l'usine présente la K100 au moteur révolutionnaire 4 cylindres à refroidissement liquide. Il faudra attendre fin 1992 pour disposer d'un nouveau modèle flat-twin avec la R1100 RS qui est équipée d'un Boxer à 4 soupapes par cylindre , alimenté par injection électronique. La partie cycle est entièrement revue avec notamment, un châssis à moteur porteur et la suspension avant Telelever. La suspension et l'amortissement sont assurés par un combiné ressort/amortisseur central logé entre le bras oscillant et la partie avant du cadre. La suspension arrière est de système Paralever nettement renforcé par rapport à la série 7. Ce type de châssis va équiper toute la gamme des flat-twins, tous disponibles avec ABS en option.

En 1987, le modèle K 100 RT, 1000 cm3, quatre cylindres à plat, injection électronique, ABS, arrive à l’Escadron moto de la Garde Républicaine, mais ce n’est qu’en 1992 que la K 75 RT, modèle identique mais d’une cylindrée inférieure, parvient dans les unités de terrain.

En 1994 BMW présente un trail monocylindre la F 650 à transmission finale par chaîne (hérésie pour la marque) et, en 1997, un magnifique custom : le R 1200C.

 

En gendarmerie à partir de l’année 2000, la R 1100 RT est mise en place progressivement.

 

En 2001, avec la R 1150 RT, la cylindrée est portée à 1150 cm3 et la boite de vitesse est dotée d'un 6éme rapport. L'architecture flat-twin mise au point par Max Fritz en 1923 a encore de beaux jours devant elle !

 

Pour la Gendarmerie, l’adieu au flat twin n’était donc qu’un au revoir, sauf pour la Garde Républicaine qui, en attendant les futures YAMAHA 1300 FJR, conserve son modèle K 1100 LT, plus adapté à ses services spécifiques.

 

 

Tous les modèles BMW utilisés par la Gendarmerie.