Mise à jour le 11.02.2007

Historique de la moto en Gendarmerie

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1930  à  1950

 

Périodiquement, l’armée Française lance des appels d’offre pour l’essai de nouveaux véhicules.

Au début des années trente, des motocyclettes de différentes marques, principalement Françaises puisqu’à cette époque la France fait partie des premiers fabricants mondiaux de motos, sont sur les rangs.Motocyclette Dollar, cliquez pour agrandir

 

 

La société DOLLAR, marque Française fabriquée à Joinville-le-Pont, qui ne trouve pas d’acheteur au sein des armées traditionnelles, vendra un lot de 300 motos à la gendarmerie.

 

C’est à cette époque que, officiellement, celle ci est dotée pour la première fois de motocyclettes.

 

 

 Dès 1933, la Direction de la Gendarmerie autorise l’emploi de la bicyclette à moteur auxiliaire (revue gendarmerie janvier 1937).

 

 

1ere Garde Républicaine Mobile, 1939, cliquez pour agrandirEn 1934, des motocyclistes de la 1ere G.R.M. (Garde Républicaine Mobile) de SATORY (78), sont entraînés et forment la première escorte présidentielle. Pourtant elle n’apparaîtra dans les textes qu’en 1941 pour la garde personnelle du chef de l’État Français, le maréchal Pétain, dissoute en 1945. C'est en 1953 pour l’escorte du Président de la République Française, qu'elle est formée pas un détachement de l’escadron motocyclistes de la Garde Républicaine de Paris, créé lui en 1952.

 

Les véhicules automobiles de la gendarmerie, surtout peut-être les motocyclettes, en raison de la tenue des conducteurs, font impression sur les usagers de la route. Il importe donc de les montrer là où le besoin s’en fait sentir, et surtout de les montrer groupés. Ils inspirent aux conducteurs des réflexions salutaires, de réconfort et de sécurité chez les sages, de prudence et de raison chez les excités. Il y a donc lieu d’user largement de ce moyen de contrainte, d’ailleurs beaucoup plus imaginaire que réel. Motos 1000 cm3 RENE GILLET (solo) pour le groupe spéciale de la G.R.M. (revue gendarmerie janvier 1937)

 

Depuis longtemps déjà, la nécessité est apparue, pour le commandement de la gendarmerie, de disposer d’éléments indépendants des brigades territoriales.

Après trois ans d’une expérience poursuivie dans des conditions des plus défavorables, la généralisation du principe des brigades motorisées après l’armistice, constitue une conception de ces unité mûrement réfléchie.

Dans la nouvelle organisation mise sur pied, le réseau à larges mailles constitué par les zones d’action jointives des brigades motorisées se superpose au réseau beaucoup plus dense que forment les circonscriptions des brigades territoriales, de telle sorte que chacune de ces dernières puissent, en cas de besoin, bénéficier du concours quasi immédiat d’une formation motorisée déterminée et avec laquelle elle a l’habitude de travailler.

En dehors de cette action de renforcement accidentelle, chaque brigade motorisée poursuit normalement dans sa zone d’action,  sous les ordres de son chef et d’après les directives du commandement de section, une activité qui lui est propre. Réserve extrêmement souple est extrêmement mobile à la disposition du commandement, elle peut en outre, soit qu’elle ait été préalablement alertée, soit même sans préavis, assurer, avec tout ou partie de ses effectifs et dans les délais les plus rapides, les missions les plus variées, même en dehors de sa zone d’action.

Ainsi complètement intégrées dans le cadre d’activité de la gendarmerie, les brigades motorisées constituent le complément indispensable des brigades territoriales qu’elles exonèrent de certaines missions en marge du service spécial, et dont elles renforcent ou complètent l’action. (revue gendarmerie 1941)

 

 Une circulaire de 1945 ordonne la création d'une brigade motocycliste de 15 hommes au chef-lieu de chaque département.

Pendant les années d’après guerre, la gendarmerie utilise les véhicules remisés par manque de carburant ou cachés durant le conflit, ainsi que les jeeps et les motos Harley-Davidson apportées une nouvelle fois par les alliés.

les véhicules laissés sur place par l’occupant en fuite sont remis en état d’utilisation par le C.M.R. (Centre de Montage et de Réparation), organisme d’état mis en place par le gouvernement provisoire de la République pour pallier au manque de véhicules. Cet organisme récupère tous les matériels automobiles, les répare et les remet en service. Il remonte aussi des motos avec des stocks de pièces totalement dépareillés.

Les gendarmes utilisent alors nombre de BMW R12, leurs premières motos allemandes, ou les plus exotiques BMW R73, montage hybride de pièces de R71 et R75.

 

Pendant les années qui suivent, la gendarmerie utilise des motos Françaises; C.E.M.E.C. successeur du C.M.R., les traditionnelles RENE GILLET toujours en service, puis RATIER et TERROT.

 

A partir de 1948, les motocyclistes sont affectés dans des brigades dites mixtes pour la gendarmerie départementale, les B.Mi.G.D., Brigade Mixte de Gendarmerie Départementale. En gendarmerie mobile, ce sont les B.R.G.M., Brigades Routières de Gendarmerie Mobile, qui sont créées.

 

A la fin de cette même année, un insigne de poitrine spécifique est créé pour les motocyclistes. Sa mise en service sera effective à partir du début de l'année 1949.

 

  

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